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Vosges : porté par sa croissance, le groupe De Buyer pousse les murs

Implanté au Val d’Ajol, l’industriel De Buyer s’est forgé une renommée internationale sans jamais renier son attachement viscéral au territoire qui le voit grandir depuis quasi 200 ans. Si bien que le fabricant d’ustensiles de cuisine et de pâtisserie s’apprête à miser sur un nouveau bâtiment de 6 000 mètres carrés dans la commune de 3 800 âmes.

Publié le 19/09/2024 à 10h06
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Implanté au Val d’Ajol, l’industriel De Buyer s’est forgé une renommée internationale sans jamais renier son attachement viscéral au territoire qui le voit grandir depuis quasi 200 ans. Si bien que le fabricant d’ustensiles de cuisine et de pâtisserie s’apprête à miser sur un nouveau bâtiment de 6 000 mètres carrés dans la commune de 3 800 âmes.
Publié le 19/09/2024 à 10h06
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Depuis 1830, le Val d’Ajol, commune de 3 800 âmes est le « royaume » d’un vénérable industriel bien connu en France, et au-delà : De Buyer. Spécialisé dans la conception et la fabrication d’ustensiles de cuisine et de pâtisserie, le groupe qui réalise 50 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les Vosges est le premier employeur du village dans lequel il se situe : « Sur les 200 personnes que nous employons, 70 % des salariés vivent à moins de 10 kilomètres de l’usine. Au Val D’Ajol, tout le monde connaît au moins une personne qui travaille chez De Buyer. Parfois, ce sont plusieurs membres d’une même famille. Au fil des années, les compétences nécessaires au bon fonctionnement de l’usine se sont développées », indique Guilhem Pinault, président de l’industriel depuis 2018. « Nous avons asséché le bassin d’emploi et aujourd’hui nos collaborateurs viennent de Remiremont et de plus loin encore », ajoute-t-il.

En croissance de 4 à 5 % par an en moyenne depuis 15 ans, avec une hausse de l’activité de l’ordre de 40 % pendant le Covid, l’entreprise De Buyer a besoin de pousser les murs. Ainsi, un bâtiment de 6 000 mètres carrés sera opérationnel à partir du premier trimestre 2025 et permettra d’augmenter l’espace logistique ainsi que la partie dédiée à la production et au magasin d’usine. Pour suivre la cadence, il faut recruter encore en augmentant les effectifs de 10 à 15 %. Pas si simple, en milieu rural… « C’est difficile de faire venir des jeunes talents dans des villages. Nous n’avons pas de route logistique internationale. L’accès à l’entreprise n’est pas toujours aisé avec le col. Nous ne sommes pas au cœur d’un hub régional qui rendrait la massification avec d’autres industriels possible », souligne le président qui ajoute : « Nous avons réussi à faire venir la fibre ce qui n’était pas évident. Mais indispensable pour développer notre communication et la création de contenus. » De la création de contenus, et des initiatives : avec le préfet des Vosges, De Buyer a mis en place le « bus de l’emploi ». « Notre objectif était de montrer l’usine et de susciter des vocations auprès des demandeurs d’emploi. En 2022, 60 personnes sont ainsi venues. Deux d’entre elles ont signé un contrat de travail chez nous », indique le président de De Buyer.

Jamais si bien que chez soi

Bien identifiés à l’international, avec même une filiale aux États-Unis, les ustensiles de De Buyer se retrouvent dans des dizaines de pays et le groupe réalise 50 % de son chiffre d’affaires à l’étranger. Ce qui n’empêche pas l’industriel d’être ancré sur le territoire du Val d’Ajol qui fait partie de l’identité de l’entité.

« C’est pourquoi nous maintenons l’environnement écologique de la commune en participant au reboisement de la forêt de Girmont. Nous participons à la vie de la cité en menant un combat d’influence auprès de la Région Grand Est et du Département pour que le collège du Val d’Ajol, fermé depuis qu’il a été déclaré insalubre, puisse rouvrir au plus vite. » Et bien sûr, les équipes de De Buyer ne manquent pas l’occasion de participer aux traditionnelles célébrations de l’andouille qui se tiennent au village.

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