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La start-up rémoise Latitude financée par l’Union Européenne

Latitude, la start-up aérospatiale basée à Reims pionnière dans la conception et la production de lanceurs légers spatiaux (avec son lanceur Zephyr), a obtenu un financement de l’Union européenne dans le cadre du programme de financement EIC Accelerator. Rien de moins que le plus sélectif du continent.

Publié le 19/07/2024 à 14h32
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Latitude, la start-up aérospatiale basée à Reims pionnière dans la conception et la production de lanceurs légers spatiaux (avec son lanceur Zephyr), a obtenu un financement de l’Union européenne dans le cadre du programme de financement EIC Accelerator. Rien de moins que le plus sélectif du continent.
Publié le 19/07/2024 à 14h32
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Fondée en 2019, Latitude est une start-up aérospatiale française rémoise de 120 collaborateurs développant une gamme de services liés au lancement de nano satellites. Son projet majeur est Zephyr, développée au sein même de l’entreprise industrielle innovante et représentant le premier micro-lanceur français depuis un demi-siècle. La start-up développe par ailleurs des solutions d’assurances, de logistiques ou encore légaux afin de couvrir les opérateurs de nano satellites dans l’ensemble de leur parcours vers l’espace. « J’espère que nous deviendrons les leaders européens de l’accès à l’espace, que nous serons une référence dans tout ce qui concerne l’envoi d’objets depuis la terre vers l’espace en même temps que l’un des plus importants fournisseurs de solutions spatiales au monde. Grâce à toutes les technologies que nous développons actuellement, Latitude doit devenir un équipementier capable de fournir des pièces, des solutions, des systèmes, des composants dans le spatial… Et potentiellement des satellites ! L’objectif à termes est de faire en sorte que n’importe quel entrepreneur, pays, organisation… qui voudrait aller dans l’espace puisse le faire le plus vite possible en faisant appel à nos services », assurait Stanislas Maximin, fondateur de la start-up dans le Mensuel Éco Grand Est* du mois d’avril 2024.

​​​Latitude a l’objectif de réaliser le premier lancement pour sa première fusée Zephyr en 2025. Son ascension dans l’aérospatial demande beaucoup d’argent. La start-up a réalisé une levée de fonds de 27 millions d’euros en début d’année. Après avoir été sélectionnée par le CNES et Bpifrance dans le cadre de plusieurs appels d’offres du plan France 2030, elle vient d’obtenir la confiance de l’Union Européenne.

L’EIC Accelerator est l’un des trois dispositifs de financement du Conseil européen de l’innovation (EIC). Son rôle est d’aider les start-up et les PME les plus prometteuses à déployer des innovations de pointe. Ce programme de financement ambitionne de jouer un rôle de catalyseur afin d’attirer les investisseurs privés vers des entreprises à fort potentiel de développement, en particulier à l’international. Latitude répond à l’ensemble de ces critères et fait partie des 68 entreprises sélectionnées au terme d’un processus qui n’a retenu que 7 % des entreprises candidates, qui étaient près de 1 000.

Ce soutien financier de l’Union Européenne propose à la fois des subventions et des investissements pour des financements respectifs maximum de 2,5 millions d’euros et 15 millions d’euros. L’UE pourra ainsi investir dans Latitude lors de sa prochaine augmentation de capital. « Déjà soutenue à l’échelle nationale, Latitude franchit une nouvelle étape de son développement en entrant sur la scène européenne. EIC Accelerator est le principal programme du Conseil européen de l’innovation, mais aussi le plus sélectif. Voir Latitude sélectionnée dans le cadre du programme EIC Accelerator témoigne d’une grande marque de confiance de la part de l’Union européenne », explique dans un communiqué de presse Stanislas Maximin.

* Pour vous abonner au Mensuel Éco Grand Est : https://www.lasemaine.fr/produit/abonnement-papier-et-numerique-au-mensuel-grand-est/

À la rencontre de Stanislas Maximin, le jeune dirigeant de Latitude

Le pari de Stanislas Maximin, le fondateur et président-directeur général de la start-up rémoise Latitude, a démarré il y a cinq ans. Osé : s’attaquer au marché de l’aérospatial et ambitionner d’en devenir un leader européen… Ambitieux. Surtout quand on a 20 ans et ses seules compétences naturelles en poche. « Mon plus haut diplôme est le permis. J’ai fait deux ans dans une école de commerce à Paris, mais ça ne m’a pas passionné. J’avais l’impression de perdre mon temps. » Alors le jeune homme fonce. « Ça faisait plusieurs années que j’envisageais de créer mon entreprise dans le spatial. Il faut aller dans l’espace pour être mieux renseigné sur notre planète, augmenter nos chances de survie et relever le défi de la transition environnementale », affirme le chef d’entreprise aujourd’hui âgé de 25 ans. Mais comment lui est arrivée cette idée un peu folle ? « J’adore l’aéronautique, et notamment les avions de chasse, mais également l’automobile. En fait, tout ce qui roule vite, vole haut, ça m’intéresse. J’apprécie aussi particulièrement les nouvelles technologies, l’énergie nucléaire. Mais ma véritable passion, ce sont les astres, l’astrophysique et la physique pure. Je suis moins doué en électronique, mais j’ai désormais des équipes qui m’entourent et qui ont ces compétences », dévoile-t-il avant d’ajouter : « Je me suis lancé avec l’insouciance de la jeunesse. Je ne connaissais personne. » Aujourd’hui Latitude conçoit et développe le lanceur spatial Zephyr, qui sera bientôt capable d’envoyer 200 kg de satellites et autres objets dans l’espace. le premier vol devrait intervenir fin 2025. D’ici là, l’entreprise ultra-innovante marnaise qui a déjà levé 50 millions d’euros et emploie déjà 120 collaborateurs, nous réserve encore bien des surprises.

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