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Implanté à Saint-Avold, Maash veut devenir le leader européen de la production de mycoprotéines

La start-up belge Maash, spécialisée dans la bio-industrie alimentaire, a choisi la Moselle pour installer sa première usine française de mycoprotéines. Elle n’a pas hésité à racheter le site de Metex Noovista à Carling, situé sur la plateforme industrielle Chemesis de Saint-Avold, pour se lancer et aspire à devenir un leader européen de la filière, comme l’espère Gaspard Gilbert, son co-fondateur.

Publié le 29/07/2024 à 07h15
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©Maash / Gaspard Gilbert, cofondateur de la start-up Maash.
La start-up belge Maash, spécialisée dans la bio-industrie alimentaire, a choisi la Moselle pour installer sa première usine française de mycoprotéines. Elle n’a pas hésité à racheter le site de Metex Noovista à Carling, situé sur la plateforme industrielle Chemesis de Saint-Avold, pour se lancer et aspire à devenir un leader européen de la filière, comme l’espère Gaspard Gilbert, son co-fondateur.
Publié le 29/07/2024 à 07h15
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La Moselle présente clairement un fort potentiel de développement industriel et il n’a pas fallu attendre l’étude publiée en mai dernier par les chercheurs de la Bpifrance Le Lab pour s’en convaincre. Après l’implantation de Suez-Parkes à Carling ou de la gigafactory HoloSolis à Hambach, c’est la start-up belge Maash qui s’installe à la plateforme industrielle Carling de Saint-Avold, avec l’objectif de devenir un leader européen de la mycoprotéine. Mais la mycoprotéine, quésaco ? « Nous utilisons la fermentation pour produire des protéines alternatives issues de champignons. Nous ne cultivons pas de pleurotes ou de champignons de Paris, mais nous nous intéressons aux racines comme le mycélium, très riches en fibres et en protéines. Grâce à la fermentation, nous obtenons une pâte qui ressemble à du poulet et que nous pouvons vendre à l’industrie alimentaire qui utilise notre ingrédient de protéines dans des produits finis », explique Gaspard Gilbert, co-fondateur de Maash dans les colonnes de La Semaine.

Une protéine qui demain sera nécessaire à la population

La start-up belge Maash a officiellement repris l’usine Metex Noovista de Carling, le lundi 1er juillet, après la validation du tribunal de commerce de Paris. Une dizaine d’emplois seront maintenus sur 46. « Jusqu’ici Maash était concentrée sur sa phase de recherche dans nos locaux d’Anderlecht. Nous avions besoin d’un site industriel pour démarrer notre phase de production. Les infrastructures existantes de Metex Noovista sont similaires à celles dont nous avons besoin pour notre production, ce qui nous permet de gagner du temps et de l’argent. Nous ne pouvions pas reprendre plus de monde pour des raisons de budget, mais aussi d’activité. Dans un premier temps, nous allons procéder à de petites fermentations avant d’atteindre des volumes industriels d’ici un an. C’est là que nous augmenterons le nombre de salariés. »

Maash souhaite que l’usine commence à tourner pour 2026. Lors de la première phase, l’entreprise belge souhaite adapter les installations actuelles pour produire 2 000 tonnes par avant d’atteindre une capacité de production de 10 000 tonnes chaque année. Une extension, impliquant l’ouverture de 2 lignes de production supplémentaires de 30 000 tonnes chacune sur le terrain disponible, est à l’étude. « À terme, l’ambition est devenir un leader européen de la production de mycoprotéines tout en restant sur la plateforme de Carling-Saint-Avold en y produisant 70 000 tonnes chaque année. Nous sommes en phase de développement commercial. Le marché des protéines alternatives nous rend confiants. Au global, le marché des protéines, alternatives (végétale et mycoprotéine) et animale, représente 350 à 400 millions de tonnes. Nous sommes là pour proposer une protéine qui demain sera nécessaire à la population », conclut Gaspard Gilbert.

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