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BPALC : une année solide malgré le contexte économique difficile

Malgré une année 2023 marquée par les crises et l’inflation persistante, la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) affiche des résultats solides avec un produit net bancaire à 537,4 millions d’euros et un résultat net à 103,2 millions d’euros. La présentation des chiffres clés de l’année écoulée s’est tenue fin mai à Chaumont.

Publié le 07/07/2024 à 10h37
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Thierry Cahn (à gauche) et Dominique Garnier ont commenté les résultats de la BPALC en 2023.
Malgré une année 2023 marquée par les crises et l’inflation persistante, la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) affiche des résultats solides avec un produit net bancaire à 537,4 millions d’euros et un résultat net à 103,2 millions d’euros. La présentation des chiffres clés de l’année écoulée s’est tenue fin mai à Chaumont.
Publié le 07/07/2024 à 10h37
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Les dirigeants de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC) s’attendaient à une année 2023 difficile. Elle l’aura été. Au niveau macroéconomique, la croissance mondiale a ralenti. Inflations persistantes, crises, et durcissement des conditions de financement avec le relèvement par 6 fois des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) conduisant le taux de facilité de dépôts à 4 % fin 2023 (soit + 2 % en un an), expliquent les difficultés.

Mercredi 29 mai à Chaumont l’entité bancaire a présenté ses résultats de 2023. Le produit net bancaire culmine à 537,4 millions d’euros (contre 626,2 millions d’euros en 2022) et le résultat net est de 103,2 millions d’euros quand il s’affichait à 134,5 millions d’euros en 2022. « Cela constitue une légère baisse par rapport à l’exercice précédent, mais nos résultats financiers restent très solides », commente Thierry Cahn, le président du conseil d’administration de la BPALC.

« Pendant 10 ans, nous avons beaucoup donné pour le pouvoir d’achat immobilier avec des taux qui oscillaient entre 1 et 1,5 %, mais l’épargne était peu rémunérée. Le passage du taux du livret A à 3 % est finalement un juste retour des choses vers ceux qui placent leur argent à la banque », poursuit le président de l’établissement bancaire dont les frais de gestion sur l’année 2023 ont légèrement baissé, à 372 millions d’euros (-2 % par rapport à 2022).

Parmi les autres chiffres qui comptent, la BPALC, qui s’appuie sur 330 000 sociétaires et 870 000 clients, a vu son capital se renforcer en 2023 pour atteindre 1,28 milliard d’euros. L’entité peut aussi compter sur des fonds propres prudentiels de 2,32 milliards d’euros ainsi que sur un ratio de solvabilité de 20,4 % qui correspond quasiment au double de l’exigence réglementaire fixée à 11 %.

Quant à l’encours crédit ? « Il est passé de 28,6 milliards d’euros en 2022 à 28 milliards en 2023. La légère baisse ne signifie pas que nous prêtons moins facilement. Elle s’explique par une demande en déclin. Le crédit à la consommation est passé de 1,2 à 1,3 milliard d’euros tandis que l’encours sur le crédit habitat qui était à 17,5 milliards d’euros en 2022 s’est replié à 17 milliards d’euros en 2023. Ce repli devrait d’ailleurs se confirmer sur l’année 2024 », prévient encore Thierry Cahn.

Emploi et fusion acquisition

Dans l’objectif d’améliorer le maillage du territoire, l’institution a également recruté 190 personnes en CDI (60 % de femmes) ainsi que 128 jeunes en alternance. 114 000 heures de formation ont été dispensées aux 2 500 collaborateurs. « Nous avons aussi conforté notre politique bienveillante sur le handicap. Nous comptons 5,86 % de travailleurs handicapés (129 employés). Les effectifs ont augmenté de 10 % en 2023 », se réjouit Dominique Garnier, le directeur général de la BPALC.

Les deux dirigeants ont aussi rappelé l’opération de fusion-acquisition de la filiale luxembourgeoise de la BPALC, la banque BCP. « En mai dernier, le groupe BPCE a souhaité qu’on prenne une participation dans cette entité. Ce n’est pas anodin car la BCP compte 5 agences, 1 centre d’affaires et 21 000 clients. Cette succursalisation nous permet d’être sur la place au Luxembourg et nous donne les moyens de nous développer », ponctue Thierry Cahn.

Jonathan Nenich

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