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Ascométal : deux nouveaux repreneurs, Venete laisse perplexe

Les potentiels repreneurs à la reprise des usines Ascometal, mises en vente par Swiss Steel, avaient jusqu'au 12 juin 2024 au plus tard pour se manifester et déposer leur offre. Venete n’a pas déposé d’offre améliorée, deux nouveaux repreneurs sont sortis du bois.

Publié le 17/06/2024 à 12h01
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©Ascometal
Les potentiels repreneurs à la reprise des usines Ascometal, mises en vente par Swiss Steel, avaient jusqu'au 12 juin 2024 au plus tard pour se manifester et déposer leur offre. Venete n’a pas déposé d’offre améliorée, deux nouveaux repreneurs sont sortis du bois.
Publié le 17/06/2024 à 12h01
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« Nous n’avons plus de nouvelles de Venete depuis le 13 mai dernier », annonce Alain Hilbold, coordinateur central à la CFDT Ascometal. Le géant italien est-il toujours intéressé par la reprise d’Ascométal ? La question se pose de plus en plus chez les salariés de l’usine d’Hagondange (Moselle), du site de Custines (Meurthe-et-Moselle) et du centre de recherche sur les aciers spéciaux (Creas), comptant 25 emplois, également implanté à Hagondange. Car il semble de moins en moins enclin à faire une offre améliorée dans les conditions actuelles et souhaite plus que jamais que Swiss Steel prenne à sa charge les 11 millions d’euros de désamiantage et de dépoussiérage du site. « Venete souhaite désormais 15 millions d’euros et que l’État entre dans son capital. On se pose la question de savoir à quoi il joue ? », s’interroge même le syndicaliste.

Europlasma et Greybull Capital s’invitent dans le feuilleton

Un nouveau rebondissement dans ce feuilleton qui n’a pas manqué de faire réagir Julien Freyburger et la Communauté de Communes Rives de Moselle. « Nous venons d’apprendre que le groupe Venete n’a pas déposé de nouvelle offre de reprise auprès de la Chambre commerciale du tribunal de Strasbourg. Nous venons surtout d’apprendre que les engagements de l’État que les services du CIRI nous ont exposés le 12 juin, n’auraient pas été formalisés auprès du groupe, ce qui conduirait celui-ci à ne pas plaider le dossier à la barre du tribunal. Nous avons fait confiance pour établir le bon niveau de discussion avec le groupe. Nous nous sentons aujourd’hui trahis« , a expliqué le maire-président dans un courrier adressé à Gabriel Attal, le premier Ministre. Il souhaite s’appuyer sur l’offre déposée initialement, avec reprise du personnel dans sa globalité, car « on le partage tous, c’est le meilleur projet industriel ».

Deux autres offres de reprise ont également été déposées et s’apprêtent à être étudiées par la CFDT : Europlasma et Greybull Capital. « Le groupe français Europlasma prévoit de construire une voie lingot sur l’aciérie d’Hagondange, de redémarrer le laminoir de Dunkerque arrêté depuis mai 2020. Tout cela est dédié à un marché spécifique, l’armement et la production d’obus. Greybull Capital est un fonds d’investissement privé qui présente un projet quasi similaire », admet Alain Hilbold. Europlasma annonce reprendre 389 salariés sur 437 à l’Aciérie d’Hagondange, 33 sur 78 concernant la holding et le centre de recherche également situés à Hagondange, 80 personnes sur 105 pour les sites Marais-Custines et 155 sur 169 pour celui des Dunes à Dunkerque. Greybull Capital reprendrait davantage de salariés. Une possible fusion des deux projets pourrait aussi être envisagée. Les différents groupes ont jusqu’au 26 juin prochain pour améliorer leurs offres de reprise. Le lendemain, les CSE d’Ascometal rendront leur avis avant l’audience du tribunal de Strasbourg prévue pour le 28 juin.

MP et AD
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